ARTHUR
BUISSON

À PROPOS
Après un premier brevet de technicien au Lycée d’Arts Appliqués Auguste Renoir (Paris 18ème ), Arthur Buisson fait ses études supérieures d’art à l’IAV (Institut d’Arts Visuels) d’Orléans dont il sort diplômé, DNSEP (Diplôme national d’expression plastique). Il intègre ensuite l’agence parisienne Publicis en qualité de directeur artistique, puis poursuit sa carrière en free-lance dans diverses agences de publicité parisiennes (Young et Rubicam, Wunderman…) tout en dirigeant la réalisation d’ouvrages d’art pour différentes maisons d’édition et musées.
Arthur Buisson poursuit parallèlement des projets artistiques personnels seul ou en collaboration avec La Cellule 0038753k, collectif d’artistes multidisciplinaire créé à Orléans avec, notamment, d’anciens élèves de l’IAV. “Le travail de La Cellule est difficile à définir : la complexité y constitue sa préoccupation centrale.” Courts métrages, documentaires, éditions, performances, installations ou mix-vidéo : le groupe participe dans les années 2000 à de nombreux projets d’éditions et d’expositions.
Son travail personnel oscille entre art figuratif, graphisme pur et citations très exotiques. Ses influences proviennent de la rue, du graffiti, de la bande dessinée, de la Culture Pop, des grands maîtres classiques, de la culture américaine, japonaise (de Hokusaï, Hiroshige et Kuniyoshi à Osamu Tesuka, Katsuhiro Otomo ou encore Y. Nakajima, Takashi Murakami), et de l’Asie en général.
Peinture, encre noire, coulure, collage, recyclage, grattage, brûlure sont autant de techniques qu’il utilise à l’élaboration d’œuvres sur toile libre et sur grand papier.
La complexité des supports, la diversité des techniques, la multiplicité des influences, la multiplicité des formes, la multiplicité des graphismes au service de la ligne et du dessin sont sa priorité : la Forme au service de l’Esprit. Les deux fusionnant dans un équilibre tangeant…
Le travail s’interroge sur le support et sa remise en cause, les codes classiques de la peinture remis en scène dans leur contexte contemporain ainsi que sur l’imaginaire collectif populaire aboutissant à des œuvres volontairement disparates, tant stylistiquement que dans leur construction narrative.
Tout naît d’une investigation graphique sur le symbole, les icônes, les codes, les rapports humains, les institutions sociétales, les contre-cultures connues… ou imaginaires, ces notions pouvant être fusionnées ou confrontées sur fond d’idée révolutionnaire plutôt romantique et post-punk.
« Cheminer au gré de ses sentiments, de ses aspirations, de son ressenti, de sa main, et donc de la ligne, tout en gardant à l’esprit l’appartenance à ses convictions intimes intellectuelles ou spirituelles » est le credo artistique d’Arthur Buisson, véhicule de ses échappées graphiques entre rêve et réalité, entre dénonciation d’une société policée et désir d’un paradis terrestre dont le Japon, objet de vénération, archipel à la fois conservateur d’un art traditionnel et fer de lance d’avant-gardes fracassantes et indomptées est une source d’interrogation infinie.
Composées parfois de manière un peu lyrique, les formes s’entrechoquent violemment, sans concession, et glissent les unes sous les autres offrant au regardeur de nombreux points de départ à sa propre interprétation.
Les œuvres d’Arthur Buisson sont, ainsi, pensées sans structuration, en quelque sorte volontairement un peu confuse, ou floue, sans discours évident à l’instar d’un cadavre exquis ou encore d’un Haïku japonais.
Le travail sensitif, l’art du ressenti, sans trop grande intellectualisation, permet au regardeur toute liberté d’interprétation, de rejeter ou d’adopter les propositions des images, d’en mesurer l’impact et aussi dans une certaine mesure de ressentir des émotions différentes de celles de l’artiste (voir contradictoires).
